Le Maroc

L’intimidante Afrique…

Mes bottines n’avaient pas encore foulé le sol de ce continent. Et pourtant….

Plusieurs fois, j’ai abordé mon intérêt avec mon chéri, et chaque fois, l’envie n’y était pas… pour lui! En 2016, l’Inde a remporté sur l’Afrique. Un voyage « backpack » pour lequel mon sentiment demeure mitigé dans le souvenir. Pour le billet, c’est par ici: https://voyages-sac-dos.com/inde-du-sud/

L’intérêt que nous partageons mon amoureux et moi pour ce monde à découvrir, à connaître…nous l’avons transmis à nos enfants, et nous savons déjà… à nos petits enfants. Au premier voyage en famille, j’ai dit: « Mon bonheur est parfait »

Ensuite, j’ai chéri le rêve de partir seule avec chacun de mes enfants…ce rêve, je l’ai réalisé avec mes trois enfants. C’est avec ma cadette qu’il s’est concrétisé par un voyage en Grèce. Pour le billet, c’est par ici: https://voyages-sac-dos.com/2019/02/25/grece/

En Islande avec mon fils. C’est ici: https://voyages-sac-dos.com/islande/.

L’Espagne (Costa Blanca) avec ma douce Carol-Ann. C’est ici: https://voyages-sac-dos.com/espagne/

Aujourd’hui, je rêve de partir seule avec chacun de mes petits enfants…

Quitter nos repères permet de se rencontrer soi-même, mais aussi de rencontrer l’autre avec qui on partage le voyage. Un privilège exclusif…

Ce voyage ci, je le vis avec mon bébé et son bébé, le dernier de notre tribu. La copie conforme de sa mère, au même âge. La chance que j’ai! À douze mois, son passeport compte déjà 2 estampes et j’y étais…aux deux.

Billie a dormi sur les 7 heures de vol..

Ce voyage prendra vie entre Casablanca, Marrakesh, les montagnes et les vallées de l’Atlas (la vallée d’Imlil, la vallée d’Asni, la vallée d’Amizmiz), plusieurs petits villages berbères et le désert d’Agafay.

C’est sur Casablanca que débute notre aventure. Après un vol de nuit, le décalage est plus facile à assimiler (+ 5 heures).

Petit trésor qui découvre Casablanca pendant le trajet en taxi entre l’aéroport et notre appartement.

Le français, qui date de l’ancien protectorat, est la langue étrangère la plus parlée au Maroc. Elle est utilisée par l’administration et les médias, et enseignée comme seconde langue dès le primaire. Un tiers des Marocains parlent français, et plus d’un dixième de ceux-ci sont parfaitement francophones.

Il y a plusieurs quartiers à visiter à Casablanca, la ville est immense. Du coup, il est ardue de la découvrir à pieds…même sur quelques jours. Les petits taxis rouges nous emmènent partout pour quelques dirhams et ils sont plutôt économiques. La plus longue course nous aura coûté 20 dirhams ($2.77). Il est important de demander de partir le compteur!

Le premier jour, nous avons visité la vieille médina de Casablanca. Pour s’y retrouver, c’est assez simple, il suffit de suivre les rails du tramway. Ainsi, impossible de se perdre !

Jus d’orange fraîchement pressé avec les oranges du Maroc 🙂
Jet lag pour bébé…

La mosquée Hassan II, la balade sur la corniche et la plage. C’était magique !

La mosquée est gigantesque (elle peut accueillir jusqu’à 25 000 personnes). Elle a été construite en partie sur la mer. Devant, on peut se balader sur une place immense où il n’y a quasiment personne. Cette mosquée a été inaugurée en 1993. Elle est la seule à autoriser l’accès aux non musulmans. Nous y étions pile pour entendre l’appel à la prière.

Après cette visite, la ballade le long de la corniche face à l’océan Atlantique est aussi magnifique. Elle nous a offert le coucher de soleil directement sur la plage. But first…notre premier couscous et le thé marocain!

Le quartier des Habous

A voir ! C’est un peu comme la médina, mais avec une belle qualité et beaucoup plus joli. On s’en prend plein les yeux et les narines avec le marché aux olives! En surplus, c’est à la boulangerie Bennis qu’on trouve les meilleures pâtisseries marocaines de Casablanca.

Le palais royal est tout à côté.

C’est avec le train que nous quittons Casablanca pour Marrakech. Ici, les petits taxis jaunes remplacent les rouges. Les tarifs sont plus élevés, mais les courses peuvent être négociées. C’est en Riad que nous profiterons de ce temps. Ceux-ci bénéficient d’un emplacement de choix directement dans les souks. Et je peux vous dire que c’est du gros bonheur de retrouver ces petits oasis de calme après la folie des souks.

Le mot médina signifie « ville » en arabe, et représente la partie de la ville qui a su garder son cachet original contrairement aux quartiers plus modernes. Autrement dit, ils sont l’endroit idéal pour y découvrir la culture du pays, y dénicher des trésors de voyage, mais aussi pour y échanger avec le peuple marocain.

La médina Marrakech est sans aucun doute l’une des plus connues du pays. Celle-ci est d’ailleurs classée au patrimoine de l’UNESCO depuis plus de 30 ans. Cette partie de la ville est composée de plusieurs monuments. D’ailleurs, avant même d’entrer dans la ville, le regard est attiré par la fameuse mosquée de Koutoubia qui se démarque par son architecture. Construit au courant du 12e siècle…elle est la plus grande mosquée du pays avec ses 77 mètres de hauteur.

Enfin, la place Jemaa el-Fna avec son ambiance bien particulière. On passe de l’animation de rue, aux souks qui regorgent d’artisans, aux stands de noix et de jus fraîchement pressés, à la bouffe de rue marocaine. Une immersion authentique dans le quotidien des marocains. C’est ici que je me suis retrouvée avec 10 livres de noix…en choisissant l’option à 160 dirhams plutôt que celle à 220. Je ne m’attendais pas à trimbaler autant de noix…non mais!

C’est de Marrakech que nous nous dirigeons vers les montagnes de l’Atlas. Sur le trajet, nous avons traversé la vallée d’Imlil, la vallée d’Asni et la vallée d’Amizmiz dans lesquelles se trouvent 8 petits villages berbères authentiques. C’est le massif le plus élevé d’Afrique du nord. Surnommé le « toit du Maroc » ou encore, le « toit de l’Afrique du Nord ». Il forme une immense barrière d’environ 750 kilomètres de longueur qui délimite le Maroc saharien, du Maroc atlantique et méditerranéen. Il constitue la pièce maîtresse des étendues de haute montagne marocaine dont l’ensemble couvre 100 200 km2 de superficie.

Sur ce trajet, nous prenons aussi un temps pour apprécier le travail des femmes de la coopérative des femmes Argan et bien évidemment, je fais provision de quelques (plusieurs) produits de bonne qualité. Il faut savoir que l’arnaque sur l’huile d’argan est bien présente ici au Maroc…et partout dans le monde. À la même hauteur que l’huile d’olives et le safran. Elle est fréquemment diluée avec des huiles végétales comme le « colza ». La couleur est le meilleur guide. L’huile d’argan pure est de couleur ambre et des petits dépôts doivent être présents au fond des bouteilles.

La petite Billie (1 an) a fait son premier « hike » dans le Haut-Atlas de l’Afrique du nord.

Un repas typique (tajine et couscous) dans une famille berbère…

Le désert d’Agafay

Ce désert se situe à une trentaine de kilomètres de la ville rouge de Marrakech, sur les premières hauteurs du massif du Haut-Atlas. Il s’agit d’un reg qui s’étend sur plusieurs centaines d’hectares. Bien que la topographie d’Agafay s’apparente à celle d’un désert typique, tel que le Sahara, il ne s’agit pas d’un désert au sens propre du terme, mais plutôt d’une étendue désertique de surface réduite. 

Agafay est également caractérisé par la présence de nombreux escaliers multicolores.

Bien qu’il soit plutôt touristique…des souvenirs magiques y ont été crées. D’y partager un repas typiquement marocain les pieds directement dans le sable devant un coucher de soleil, dans le désert demeure un moment d’exception. De terminer cette journée devant un spectacle de musique berbère assis sur des coussins, dans une tente berbère en laine de chameau est aussi un souvenir précieux.

Nous reprenons le train vers Casablanca…Billie qui attend de monter dans le train.

La quartier Maârif

On termine ce voyage dans la ville moderne de Casablanca. Un secteur plutôt chic. Le Twin Center est une merveille d’architecture moderne. Les deux tours ont 28 étages et font 115 mètres de hauteur. Un conception de style mauresque de l’architecte Ricardo Bofill. Ce centre abrite des bureaux, des résidences privées et de nombreuses entreprises. Le dernier étage est consacré aux terrasses, bars et restaurants.

Le quartier Darbe Sultan

Pour une immersion complète et authentique dans la vie des casablancais…

C’est la galère pour notre retour sur Casablanca. On trouve un petit taxi jaune, qui n’est pas très négociable. Je lui présente notre adresse. C’est ok. Il nous dit qu’on est arrivé après 20 minutes, il débarque nos bagages sur le trottoir…et on en a quelques uns. Je regarde mon gps, qui lui, me signale que nous ne sommes pas à destination. J’interpelle le chauffeur qui est à décharger le véhicule, pour lui signifier que nous ne sommes pas à la bonne place. Il reprend nos bagages, les remets dans le coffre et nous voilà reparti pour un autre 10 minutes. Il s’arrête à nouveau devant un building et nous dit: « Voilà, c’est ici! » Prise 2 pour décharger son véhicule, et il quitte. Je regarde à nouveau le gps et oups…nous ne sommes pas à la bonne place. Calvaire! À 35 degrés, chargé comme des chameaux, nous devons encore marcher 15 minutes avant d’atteindre notre appartement! Faisait chaud en tabouère!

Ici au Maroc, c’est le week-end avant la fête du mouton. Les marocains se préparent à cet évènement. C’est la folie dans le souk du Darbe Sultan. Partout, des petites voitures avec les familles et les moutons qui seront consacrés, ce lundi. Cette fête culturelle est célébrée exactement 2 mois et 10 jours après le Ramadan.

Demain, nous retrouvons le reste de notre tribu..avec le coeur remplie de moments d’exception et la tête pleine de souvenirs fabuleux qui resteront gravés…longtemps après le voyage.

Le 7 juillet 2024, je réaliserai un autre de mes grands rêves en voyage seule avec Sam la magnifique…ma première petite fille. C’est elle qui a fait le choix de la destination.

Belle vie va…je suis heureuse, je l’ai déjà dit!?


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