Côte Nord Atlantique

Ce segment de l’île se compose de petites bourgades en bord de mer, qui, pour la majorité, sont interdites à la baignade en raison des courants marins.

À partir de Tartane, il faut accorder une demie journée pour ce parcours, qui mène à la réserve naturelle de la montagne Pelée.  La route sinueuse impose prudence…et le temps.

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Ste-Marie

 Ce territoire, occupé part les indiens caraïbes, est colonisé dès 1658 par les français qui s’installent à « Fonds Saint Jacques », mais il faut attendre le début du XVIIIème siècle pour voir un bourg se développer. La culture de la canne se développe pour la production de sucre dans un premier temps, puis pour la fabrication de rhum. Les usines et distilleries y sont nombreuses quand éclate la grande crise sucrière de la fin du XIXème et la commune voit alors son activité économique ralentir de façon importante au cours du XXème siècle. Aujourd’hui la culture de la banane a supplanté la culture de la canne et il ne subsiste plus qu’une seule distillerie en activité. Sans être une destination véritablement touristique la bourgade de Sainte Marie propose quelques attractions qui méritent le détour.  Parmi les choses à voir le musée de la banane, la visite de la Distillerie Saint James, qui abrite le Musée du Rhum ou encore la visite du domaine de l’Habitation du Fonds Saint Jacques qui accueillit autrefois le Père Labat.  Autre lieu de curiosité, le « Tombolo », une longue étendue sableuse qui permet, lors de la saison sèche, de rejoindre à pied l’îlet faisant face à la ville.

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Mamman Dlo, qui êtes vous?

Je suis une légende, mais pour vous dire la vérité, je suis la déesse des eaux, et mon nom est un nom créole qui signifie maman de l’eau. Je reviens très souvent en Martinique, sous la forme d’une sirène et je séjourne sur l’îlet de Sainte Marie lorsque la mer laisse un tombolo apparaître. Un phénomène très rare puisqu’il en  existe seulement 50 au monde. Périodiquement l’océan se retire pour laisser une bande de sable entre la ville et l’ilet, permettant ainsi aux habitants de rejoindre l’îlet à pied. Cette bande de sable d’environ 100 mètres est appelée  » Tombolo « 

 

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La commune du Marigot

Elle s’étend entre Le Lorrain et Sainte Marie. Les premiers colons s’établissent ici en 1680 et cultivent la terre. Essentiellement le tabac dans un premier temps. Au cours du XVIIIème et XIXème siècle la culture de la canne à sucre bat son plein et un téléphérique  est même construit sur plus de 13km pour acheminer la production à l’usine du Lorrain. Le déclin de l’industrie sucrière au cours de la première moitié du XXème siècle entraine la fermeture progressive des usines, et la pêche devient alors la principale ressource du bourg. Le Marigot ne compte pas d’attraction touristique et de ce fait les visites s’y font rares. Seuls les surfeurs aguerris pourront défier les rouleaux de l’Anse Charpentier. Un spot réservé aux plus expérimentés en raison des courants et de la force de la houle. La baignade y est  interdite. Les randonneurs peuvent profiter du sentier côtier pour se rendre jusqu’au Pain de Sucre en longeant la mer.

 

Lorrain

Les colons français s’y installent à la fin du XVIIème siècle après avoir chassé les indiens caraïbes et y cultivent rapidement le tabac puis la canne à sucre. On y comptera d’ailleurs jusqu’à 17 sucreries au XVIIIème siècle! La crise sucrière frappe alors de plein fouet et les bananeraies remplacent rapidement les champs de canne. Aujourd’hui encore la commune est l’une des principales zones de production bananière de Martinique. Le bourg du Lorrain ne propose pratiquement aucune attraction touristique. Les quelques plages à proximité sont interdites à la baignade et le centre ville ne dispose d’aucun monument véritablement typique. Les randonneurs pourront emprunter le sentier littoral de la Crabière qui se faufile entre le front de mer et les champs de bananes et découvrir un viaduc et quelques segments d’une ancienne voie ferrée qui servait à acheminer la canne jusqu’à l’usine de Vivé dont les vestiges sont également encore visibles le long du chemin.

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Pour plus de détails sur la culture de la banane c’est par ici

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Basse Pointe

La commune de Basse Pointe est située à l’extrême nord de la Martinique, juste en face du Canal de la Dominique, l’île voisine distante d’à peine 25km. Jusqu’à la moitié du XVIIème siècle l’endroit est habité par les indiens Caraïbes. Ces derniers s’en font déloger de force par les colons français qui s’y installent, désireux d’exploiter les terres riches des pentes de la Montagne Pelée. Une paroisse est édifiée en 1665 et un bourg se constitue rapidement autour. La culture de la Canne pour la production de sucre est la principale activité économique de la commune pendant près de deux siècles. L’abolition de l’esclavage en 1848 contraint les propriétaires à faire appel à une main d’oeuvre étrangère peu chère pour suppléer celle des anciens esclaves. Les indiens d’Inde et non des Caraïbes arrivent alors en masse et Basse Pointe est aujourd’hui encore l’un des principaux lieux de résidence de la minorité « couli » (Indien en créole). Deux temples hindous y sont d’ailleurs encore assiduement fréquentés. Le bourg vit toujours essentiellement de l’agriculture. Principalement de la culture de la banane et les attractions touristiques sont peu nombreuses. Les anciennes habitations sucrières sont certainement les monuments les plus intéressants à voir mais pour nombre d’entre elles la visite n’est possible que lors  des journées du patrimoine. Seule l’habitation Chalvet est ouverte au public. Les randonneurs ont la possibilité d’emprunter un sentier dès  la sortie du bourg, pour se rendre au sommet de la Montagne Pelée.

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Cimetière

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Grand Rivière

La bourgade de Grand Rivière est située à l’extrême nord de la Martinique, juste en face de la Dominique. Si l’endroit accueille rapidement une chapelle et une batterie de canons à la fin du XVIIème siècle, les habitations s’y font en revanche rares avant 1850 et il faut attendre 1888 pour que la commune existe officiellement. Aujourd’hui encore le bourg de Grand Rivière, qui est situé en bout de route, demeure très peu peuplé. La pêche est l’une des principales activités économiques de Grand Rivière et, en l’absence d’hôtel et d’attractions majeures dans les environs, le tourisme y reste limité. Parmi les choses à voir ou faire on citera la petite mais élégante Eglise Sainte Catherine pour son plafond peint, le mur de Bellevue et ses façades colorées et bien sur, pour les bons marcheurs, la grande randonnée de 17km vers le Prêcheur qui permet de découvrir un milieu tropical quasi vierge de toute intervention humaine.

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