Pondichéry nous plait d’emblée, l’atmosphère calme du bord de mer et cette lumière sur l’Océan Indien. Il n’y a pas grand chose à faire à Pondichéry, à part s’y perdre et flâner dans les rues calmes du quartier français. Il est vrai que ce côté de la ville appelle au repos et à une certaine langueur avec ses rues dallées, son architecture coloniale et ses maisons colorés. Le nom des rues y est d’ailleurs inscrit en français, puis en tamoul. Cette ville se présente comme un répit heureux dans ce voyage en Inde du Sud…à chaque jour de cette aventure, la vie s’organise pour nous offrir ce qui est bon…pas nécessairement ce qu’on veut. Cette ville devait être en début de voyage, mais les évènements du départ en ont fait autrement…au final, on le comprend.
Pondichéry est construite en échiquier, il est donc assez facile de s’y repérer. C’est sous un soleil de plomb que nous déambulons dans ses rues. La ville est très étalée et il fait très chaud.
La promenade incontournable de Pondichéry est la Beach Road ou l’avenue Goubert, longue digue de gros rochers noirs où se trouve une statue de quatre mètres de haut de mon ami Gandhi, en face son acolyte Nehru.
En revanche si l’idée d’une petite baignade nous traverse l’esprit, il faudra s’en priver parce qu’à Pondi, on regarde l’océan, on ne le touche pas! Pourquoi!? Les quelques plages au nord et au sud de Pondichéry comprennent une importante concentration d’hommes qui s’y pressent, mais également de forts courants marins.
Dans ses rues aux murs de couleurs vives, les cafés français côtoient les restaurants de cuisine indienne, les maisons d’architecture Tamoule se mêlent aux habitations coloniales, les temples hindous et les mosquées échangent des regards bienveillants avec les églises.
Dans le quartier français, les balades dans la rue Saint-Louis, la rue Dumas ou la rue de la Marine. Nous y trouvons des maisons coloniales françaises (of course), mais aussi de très nombreux ateliers d’artistes talentueux tels sculpteurs, peintres, musiciens etc.
Un gîte indien sera notre choix pour Pondi. À $40 avec a/c et petit déjeuner. Un endroit correct et des gens sympathiques. Le restaurant permet aussi d’y prendre les autres repas…exclusivement indien, servi sur feuille de bananier et sans ustensiles. Ici c’est avec les doigts qu’on mange! Un peu loin du quartier français, il nous en coûtera 150 rs pour s’y rendre en rickshaw…pour chaque trajet. Après le 2ième, on réussit à négocier à 100 rs, nous ne payerons plus 150 rs.

Le point d’intérêt qui marque ce passage à Pondichéry est sans contredit la rencontre du temple Sri Manakula Vinayagar. Même si Pondi possède plus d’églises catholiques que la plupart des villes indiennes, la religion hindoue y prédomine. Se faire caresser la tête en guise de bénédiction par « Lakshmi », majestueux éléphant de ce temple dédié à Ganesh restera à jamais gravé dans la mémoire de ce voyage.
Le parc Bharathi est aussi agréable à découvrir. Oasis de verdure, il permet une halte rafraîchissante avec ses zones ombragées. Il renferme le Raj Nivas…l’ancienne résidence du gouverneur de style néoclassique. Petit chiot orphelin…moment pénible pour chéri qui ne peut se résigner à le quitter sans faire une petite différence. Cherche un petit contenant pour de l’eau, pauvre petit, il était visiblement affaibli et assoiffé. Au souper…v’là qu’Eric se prépare un « doggy bag » avec le reste de son repas et nous voilà de retour dans le parc à la recherche du chiot.

Plusieurs comptoirs proposent des glaces, sunday, etc qui permettent aussi de se « refroidir » 😥, cette option nous attire. Nous voilà devant le comptoir à faire notre choix à travers une multitude de saveurs. Pour moi, ce sera caramel salé et bleuet pour chéri, et un extra de pistaches en topping! why not!? Miam…on se régale déjà des yeux. On présente un billet de 2000 rs ($40)…qui est refusé! On insiste, c’est tout ce qui nous reste des billets de 2000 rs. Rien à faire, la position reste ferme. Coudonc…de l’image que nous avons de cette gâterie…il nous faudra se contenter de s’en imaginer le goût. Il faut savoir qu’il est préférable de n’avoir que de petites coupures partout dans le sud de l’Inde…les billets de 2000 rs sont acceptés même difficilement lors de transaction de plus de 1000 rs.
Des modifications sont à nouveau nécessaires pour le retour à Chennai…il semble que nous ayons un conflit d’horaire en lien avec la distance vs les transports disponibles. Le vol de Chennai to Mumbai réservé avant le départ est prévu à 8:50 le matin du 2 décembre. Nous pensions rester sur Pondichéry jusqu’à cette date..on a omis de voir à la distance selon le « indian style »…un 130 km prend environ 4 heures à parcourir en bus local, et le 1er départ est à 4:00 AM donc trop tard pour arriver à temps! On doit donc quitter Pondichéry sur le bus de 23:00. Comme nous avons réservé la chambre pour le 1er décembre ..nous aurons un pied à terre pour cette journée sous la pluie, la 1ère depuis le départ. Nous serons donc à Mumbai à 11:00 le 2 décembre. L’objectif vise la réconciliation avec Mumbai. Nous aurons 2 jours pour bien terminer ce chapitre de notre histoire.
Des images…